Lab-École

Ancrée au milieu d’un secteur visiblement divisé, l’école primaire Pierre Elliot Trudeau se noie dans son manque d’espace. Devenue un endroit engorgé composé presque uniquement de classes, l’école présente un manque flagrant par rapport aux besoins éducatifs d’aujourd’hui.

Comprenant que l’éducation moderne va au-delà de la salle de classe, nous proposons de segmenter l’école afin de mieux la connecter. En s'inspirant du concept de la métamérie, un concept en lien avec la segmentation qui permet aux organismes d'évoluer de façon plus complexe, nous avons suggéré un projet qui permettrait à cette école de faire littéralement ceci : aller de l'avant. Utiliser la trame urbaine pour segmenter l’école au milieu de son axe en deux temps permet l’allocation d’espaces publics autour de ces interventions, créant ainsi des « pochettes publiques ». Les espaces plus privés se retrouvent ensuite autour de ces pochettes. Cette opération permet un décloisonnement des longs corridors existants tout comme traiter les espaces de façon plus individualisée. Plus qu’un ajout, l’intervention agrandit l’école puisqu'elle étend la superficie au bout de ses axes.

Tout comme la segmentation, ces interventions créent des « zones de croissance » générales qui prennent en ligne de compte les mécanismes variables de développement. Ceci se manifeste sous la forme d’espaces polyvalents qui permettent à tous les élèves de trouver un endroit confortable et de tomber en amour avec leur milieu d’apprentissage. Malgré qu’il semble régulé, le processus de segmentation permet un développement plus libre et individualisé.

De facto, en mettant à l’œuvre ces manipulations, nous reconnectons les espaces publics qui ont, à travers les années et les permutations de l’école, graduellement perdu de leur importance, à l'intérieur comme à l'extérieur.

Entrer dans une nouvelle aile de l’école représente une expérience inédite. Que ce soit dans les classes de chacun des cycles ou dans les espaces publics, ces milieux ont été façonnés dans le but d'assouvir des besoins particuliers. Par exemple, l'autonomie croissante des élèves de 5ième et de 6ième années et le désir d’avoir un espace qui stimule l’imagination pour les jeunes en maternelle sont des besoins qui n’ont pas été laissé de côté. Ceci permet, dans un même environnement, de permettre aux jeunes d’avoir des expériences personnalisées.

Reconnaissance territoriale: Anishinabewaki ᐊᓂᔑᓈᐯᐗᑭ | Kanienʼkehá꞉ka (Mohawk) | Omàmìwininìwag (Algonquin)
Client:
Lab-École
Réalisation:
2019
Emplacement:
Gatineau, QC